Résultat KBC Groupe 1Q2009
Information réglementée* - 14 mai 2009 (7.00 a.m. CEST)
Tendances sous-jacentes des bénéfices encourageantes et mesures
visant à contenir l'exposition future aux crédits structurés
Au premier trimestre 2009, KBC a dégagé un bénéfice net sous-jacent
de 465 millions d'euros. en nette hausse par rapport au bénéfice de
176 millions d'euros réalisé au trimestre précédent. Les opérations
ont pris une tournure favorable dans toutes les divisions. Les marges
commerciales se sont bien rétablies et les frais de fonctionnement
ont pu être réduits, tandis que les réductions de valeur sur prêts
sont restées conformes aux prévisions, et même en deçà du niveau du
trimestre précédent.
Si nous prenons en compte aussi les corrections de valeur et d'autres
facteurs exceptionnels, le bénéfice net s'inscrit à -3,6 milliards
d'euros. La décision a été prise de renforcer les provisions pour le
risque MBIA, l'assureur crédit américain monoligne, dont la
solvabilité s'est gravement détériorée. De plus, l'effet de
l'aggravation des conditions économiques sur la valeur comptable des
investissements restants en CDO super senior a eu pour effet
d'enfoncer encore davantage leur profil de risque. Tous les
investissements en CDO autres que super senior avaient déjà été
amortis en 2008. KBC a aussi pu obtenir une couverture d'assurance
qui réduit sensiblement l'incidence mark-to-market future de
l'exposition aux CDO.
Principales données financières - 1er trimestre 2009
Les principales données financières du premier trimestre 2009 peuvent
être résumées comme suit :
Sur une base sous-jacente, les revenus d'intérêts augmentent de 7% en
rythme trimestriel. Malgré un tassement de la croissance de l'octroi
de crédits, les marges se sont sensiblement rétablies. À périmètre
comparable, l'octroi de crédits s'est accru de 1% au cours du
trimestre. La marge nette d'intérêts, banque, s'inscrit à 1,80% par
rapport à 1,68% au trimestre précédent. Ce chiffre inclut une
progression de 0,35% de la marge en Belgique.
Les effets de devises mis à part, le niveau des frais de
fonctionnement demeure stable par rapport au même trimestre de
l'année dernière, l'accroissement normal des frais étant épongé par
la restriction des activités de merchant banking, l'accord sur la
diminution des rémunérations du personnel en Belgique et diverses
mesures de compression des coûts prises ailleurs. Sur une base
sous-jacente, le ratio charges/revenus banque s'inscrit à 58% pour le
trimestre par rapport à 64% pour l'ensemble de l'exercice 2008.
Les pertes sur crédits sont restées très mitigées en Belgique alors
qu'elles se sont accrues conformément aux prévisions sur certains
marchés d'Europe orientale, plus particulièrement en Hongrie et en
Russie mais aussi dans une certaine mesure en Pologne. En ce qui
concerne les crédits étrangers ailleurs qu'en Belgique et en Europe
orientale, la perte s'est réduite par rapport au trimestre précédent,
y compris en Irlande. Le ratio de pertes sur crédits s'établit Ã
0,70% en termes annuels, soit le même niveau que pour l'ensemble de
l'exercice financier 2008. Le ratio de prêts non performing s'inscrit
actuellement à 2,5%. Le cycle économique n'ayant pas encore touché le
fond, les pertes sur crédits devraient encore afficher une tendance
haussière dans les prochains trimestres.
L'atonie des marchés d'actions au premier trimestre a continué de
brider les revenus de commissions d'investissements et a entraîné,
conformément aux résultats des stress tests divulgués précédemment,
une correction de valeur du portefeuille d'actions de la division
assurances de l'ordre de 0,3 milliard d'euros. Étant donné la haute
sensibilité des revenus, la décision a été prise de réduire davantage
les investissements en actions. Dans les trois premiers mois de
l'année, la valeur du portefeuille d'actions a été ramenée de
0,6 milliard à 2,1 milliards d'euros. Une nouvelle tranche
d'investissements en actions de 0,5 milliard d'euros a été vendue en
avril.
Malgré la bonne performance des activités de vente et de trading sur
les marchés monétaires et de titres de créance, les revenus de la
division merchant banking ont pâti d'une correction de valeur -3,8
milliards d'euros sur l'exposition aux CDO. La détérioration de la
situation économique a été prise en compte dans la détermination de
la valeur des investissements restants en CDO super senior. Par
ailleurs, cette valeur prend tient compte du renforcement des
provisions constituées pour couvrir le risque accru de contrepartie
sur MBIA, l'assureur monoligne américain garant de nos CDO et qui a
annoncé un plan de restructuration. KBC a aussi acheté une garantie
financière de l'État afin d'atténuer toute perte future sur ses CDO.
Compte tenu de toutes les mesures de renforcement du capital reçues,
le ratio Tier-1 (pro forma) des activités bancaires s'inscrit à 11,0%
(8,3% core Tier-1). Dans la division assurance, la marge de
solvabilité (pro forma) s'établit à 158%.
Mesures de délestage des crédits structurés
KBC a conclu un accord avec le gouvernement belge sur une solution de
délestage de ses actifs. Luc Philips, récemment nommé Chief Financial
and Risk Officer : "Notre portefeuille de crédits structurés est en
grande partie performant mais illiquide et, partant, difficile Ã
valoriser. C'est l'une des causes qui alimentent l'incertitude et
accroissent la volatilité des bénéfices. La participation à un
programme de délestage des actifs par les pouvoirs publics
garantissant notre exposition apparaît dès lors comme la meilleure
solution pour lever l'incertitude. Un pareil scénario préserve aussi
notre solvabilité future." Par une loi du 14 avril 2009, le Parlement
belge a mis en place un cadre légal pour la création d'un programme
de délestage des actifs pour les banques systémiques actives en
Belgique.
L'accord annoncé pour KBC porte sur un montant notionnel de 20,0
milliards d'euros (dont 5,3 millions de réduction de valeur sur le
résultat) incluant :
* une valeur notionnelle de 5,5 milliards d'investissements en CDO
super senior;
* Une valeur notionnelle de 14,4 milliards d'euros du risque de
contrepartie sur MBIA, l'assureur monoligne américain qui avait
garanti les crédits de KBC.
Contre paiement d'une prime, KBC achète une garantie de l'État
couvrant 90% du risque de défaut de paiement au delà d'une première
perte prédéfinie. La transaction est structurée comme suit :
* La première tranche de perte est fixée à 3,2 milliards d'euros, en
termes notionnels (toutes les pertes de crédit à assumer par KBC,
toutefois sans incidence nette sur le bénéfice puisque couvertes
par des réductions de valeur pratiquées précédemment).
* Les pertes encourues sur une seconde tranche de 2,0 milliards
d'euros au-delà de la première tranche de perte sont compensées Ã
90% par l'État (10% de risque subsistent) par voie de souscription
à des actions nouvelles KBC à la valeur de marché. KBC conserve
toutefois l'option de renoncer à la garantie sur les actions.
* Toutes les pertes subséquentes (jusqu'à concurrence de 14,8
milliards d'euros) seront compensées par l'État en espèces Ã
hauteur de 90% (10% du risque restant à charge de KBC).
En conséquence, l'incidence potentiellement négative sur les
bénéfices et la solvabilité futurs découlant de cette exposition sera
en grande partie éliminée. L'impact défavorable restant réside dans
le marking-to-market de la tranche de risque de 10%. En cas de
rebond substantiel des valeurs de marché, des reprises sur réductions
de valeur antérieures seraient comptabilisées.
La prime de la garantie se monte à 1,2 milliard d'euros, entièrement
payable initialement, une commission d'engagement additionnelle de 30
millions par trimestre, avant impôts, étant due également. Cette
prime est combinée à un ajustement de valeur positif de 0,4 milliard
(estimation au plus juste), l'impact immédiat de la transaction sur
le bénéfice net est estimé à - 0,8 milliard d'euros. Ce montant sera
imputé sur les comptes du deuxième trimestre. Les actifs pondérés
par le risque ainsi libérés se montent à 6,3 milliards d'euros.
Au début du premier trimestre, KBC a obtenu l'engagement d'une
injection de capital supplémentaire de 1,5 milliard du Gouvernement
flamand. Pour parachever la solution de délestage des crédits, KBC a
l'intention de faire appel à la facilité supplémentaire par
l'émission d'actions de capital de base souscrites par la Région.
Si l'on tient compte de toutes les mesures de renforcement du capital
obtenues, le ratio Tier-1 (pro forma) des activités bancaires
s'inscrit à 11,0% (8,3% core Tier-1). En ce qui concerne la division
assurance, la marge de solvabilité (pro forma) a régressé à 158%.
Dans le cadre de la procédure normale, toutes les mesures doivent
recevoir l'approbation des autorités de régulation compétentes.
Points forts de la stratégie et évolution future
Après le contexte très difficile que nous avons connu au second
semestre 2008, le cours des opérations s'est amélioré depuis le début
de l'année. Un projet global de compression des coûts à l'échelle du
groupe est actuellement mis en oeuvre. Les conditions d'octroi de
crédits ont été resserrées sur les marchés non domestiques pour les
crédits à la consommation non garantis et les prêts en devises non
garantis par des actifs, le leasing et les financements immobiliers.
KBC s'engage à préserver au maximum sa capacité d'octroi de prêts
pour ses clients de base sur ses marchés domestiques.
Aussi longtemps que le cycle économique n'aura pas touché le fond, la
tendance des prêts 'non performing' devrait rester orientée à la
hausse partout dans le monde. À ce propos, les développements en
Europe centrale et de l'Est (Russie incluse) ainsi qu'en Irlande
méritent une attention toute particulière. Les pertes sur crédits
pourraient également se creuser dans le portefeuille de titres
garantis par des actifs, qui a été reclassé comme 'prêts et créances'
à fin 2008.
KBC avait déjà annoncé précédemment avoir mis un terme à une série
d'activités sur produits dérivés de KBC Financial Products. Au cours
des deux derniers trimestres, les dénouements se sont en effet soldés
par des pertes.
KBC est un fournisseur important de solutions d'investissement à ses
clients retail, corporate et private banking. Le groupe prend à coeur
de bien informer ses clients et de leur vendre des produits conformes
à leur profil de risque. En outre une protection du capital est
incorporée dans bon nombre de produits d'investissement destinés à la
clientèle retail. Dans le contexte actuel de baisse marquée de la
valeur des actifs, les plaintes des clients ont augmentées dans tout
le secteur. KBC ne se départit pas de sa politique visant à prendre
ses responsabilités s'il devait être établi, dans certains cas
individuels, que KBC s'est rendu coupable de certains manquements.
* Ce communiqué contient des informations soumises à la
réglementation sur la transparence des entreprises cotées en Bourse
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