KBC prend des mesures énergiques pour atténue...
Information réglementée* - 15 octobre 2008 (8.00 a.m. CEST)
Dans le cadre du net resserrement de ses méthodes d'évaluation,
l'agence de notation Moody's a révisé hier en baisse les ratings de
solvabilité de quelques CDO dans lesquelles KBC avait investi. KBC
étant largement en mesure de faire face à cette correction, il a
décidé d'appliquer lui-même de façon proactive ces méthodes plus
rigoureuses à l'ensemble de son portefeuille. Cette décision aura
pour effet d'atténuer la volatilité future des résultats. Pour éviter
toute spéculation quant à l'incidence sur les résultats, KBC souhaite
communiquer ouvertement et par anticipation sur l'évolution du
bénéfice au troisième trimestre. KBC conserve une position financière
très robuste à tous les égards. Même après cette mesure, le ratio de
capital des activités bancaires (Tier-1) est encore supérieur à 8,5%.
Données clés du résultat du troisième trimestre
André Bergen, CEO de KBC Groupe résume les résultats en ces termes :
« En dépit du climat difficile, les résultats commerciaux
sous-jacents demeurent satisfaisants. Comme nous l'avons souligné Ã
maintes reprises, le résultat trimestriel subit cependant l'impact
négatif d'amortissements comptables sur les portefeuilles
d'investissement. KBC disposant d'une base de capital solide la
décision a été prise en outre, à la suite des corrections en baisse
par Moody's, de procéder proactivement à un amortissement
supplémentaire. Celui-ci doit être vu comme une sorte de provision
destinée à atténuer la volatilité du bénéfice futur. En même temps
elle doit aider à dissiper, chez nos clients et nos actionnaires,
l'incertitude quant à l'évolution future des résultats de KBC ». Au
troisième trimestre, les amortissements sur le portefeuille de CDO
s'élèvent au total à 1,6 milliard d'euros, le résultat net provisoire
du trimestre régressant par conséquent à un niveau situé entre -880
et -930 millions d'euros. Le matelas de capitaux dont KBC dispose est
amplement suffisant pour éponger ce recul. En outre, la position
financière de KBC reste extrêmement solide à tous les égards. Même
après cette mesure, le ratio de capital des activités bancaires
(Tier-1) est encore supérieur à 8,5%.
Résultats d'exploitation sous-jacents satisfaisants
Malgré le contexte difficile, la performance des activités de base
reste satisfaisante. On notera surtout un robuste résultat
opérationnel en Europe orientale. Il est vrai aussi que les produits
accusent traditionnellement un certain tassement au troisième
trimestre, en raison des grandes vacances. Le bénéfice "sous-jacent"
au troisième trimestre - c'est-à -dire abstraction faite des facteurs
étrangers à la marche normale des affaires et de l'impact de la crise
financière, voir ci-dessous - s'inscrit à plus de 500 millions
d'euros.
Évolution satisfaisante et soutenue des activités en Belgique
En dépit du ralentissement de la croissance économique, les bénéfices
continuent d'évoluer favorablement en Belgique. Les produits accusent
traditionnellement un léger tassement pendant les vacances mais dès
juillet s'est amorcé un influx de dépôts provenant tant de clients
particuliers que de clients d'entreprises. En outre la qualité des
crédits demeure très bonne.
Croissance poursuivie en Europe centrale et de l'Est
En Europe centrale et orientale, la croissance organique des
activités poursuit sur son élan tandis que les coûts des risques de
crédit restent bien jugulés. Même après la correction des prévisions
macroéconomiques pour la région, KBC maintient ses ambitions de
croissance. KBC est principalement présent dans les pays au bilan
macroéconomique relativement favorable et structurellement moins
vulnérables. Aussi bien au troisième trimestre que durant les neuf
premiers mois de l'année, la croissance du bénéfice "sous-jacent"
reste supérieure à 25% (abstraction faite de l'impact de la crise
financière).
Les divisions merchant banking et private banking tirent bien leur
épingle du jeu sur un marché difficile
Le bénéfice de la division merchant banking subit l'influence
défavorable des conditions ambiantes du marché. Le résultat
sous-jacent - c'est-Ã -dire abstraction faite de l'incidence de la
crise financière - demeure satisfaisant, dans le droit fil des
résultats du troisième trimestre 2007. Les pertes sur crédits
demeurent relativement limitées. Dans la division private banking, le
potentiel de bénéfice est plombé par l'atonie boursière - comme
durant les trimestres précédents.
L'atonie boursière influence la valeur du portefeuille d'actions
Au troisième trimestre les Bourses européennes ont accusé un recul
d'environ 12% (mesuré en fonction de l'indice MSCI). En conséquence,
des amortissements supplémentaires, d'un montant de 165 millions
d'euros environ, ont été consentis sur le portefeuille d'actions,
principalement dans le pôle assurance (influence sur le résultat net
: idem). Ce montant est conforme aux prévisions que nous avions
publiées en même temps que les résultats du deuxième trimestre, le 7
août dernier. Pour comparaison, les amortissements avaient totalisé
135 millions au deuxième trimestre 2008.
Incidence spécifique de la crise bancaire américaine
Comme nous l'avions annoncé le 15 septembre, nous avions une
exposition au risque de crédit, principalement par le biais
d'obligations, à l'égard de la banque d'affaires américaine Lehman
Brothers, acculée à la faillite. En définitive, le montant global Ã
la fin du troisième trimestre est légèrement inférieur aux prévisions
et a été amorti à hauteur de 85%. Le même pourcentage d'amortissement
a été appliqué à l'encours des obligations de la banque d'épargne
américaine Washington Mutual. La perte globale sur le secteur
bancaire américain se chiffre dès lors à 172 millions d'euros
(incidence sur le résultat net : -120 millions d'euros).
Valorisation de marché du portefeuille de crédits structurés
Ainsi que nous l'annoncions l'année dernière déjà , KBC détient un
portefeuille de collateralized debt obligations (CDO) d'un montant
nominal (inchangé) de 9 milliards d'euros. Par suite de l'application
des normes comptables IFRS, ce portefeuille doit être valorisé "à la
valeur de marché actuelle". Les amortissements sont entièrement Ã
charge du résultat d'exploitation (contrairement à ce qui se fait
chez d'autres banques ou l'écart est amorti sur les fonds propres
dans le bilan parce que les CDO font l'objet d'une autre
classification comptable). Au 30 septembre l'amortissement du
portefeuille de CDO au troisième trimestre totalisait 386 millions
d'euros (104 millions pour le risque de contrepartie sur les
assureurs crédit monolignes et 282 millions par suite de
modifications des prix sur le marché des crédits et d'autres
facteurs). Pour comparaison, les amortissements imputés au compte de
résultats avaient totalisé 315 millions au deuxième trimestre 2008.
Anticiper les pertes futures
Le 14 octobre 2008 l'agence de notation Moody's Investors Service a
annoncé une correction en baisse de la note de solvabilité de
quelques CDO. Moody's motive sa décision par des hypothèses qui vont
beaucoup plus loin que celles admises jusqu'à présent. KBC reste
fidèle à sa politique conservatrice en attribuant une valeur nulle Ã
tous les titres ayant un rating inférieur à Ba3, et applique cette
décision avec effet rétroactif au résultat du troisième trimestre.
En outre KBC a décidé d'appliquer les nouvelles hypothèses de rating
à l'ensemble de son portefeuille de CDO et de mettre la totalité de
cet amortissement à charge du troisième trimestre. KBC évite ainsi
dans une large mesure que ses résultats futurs ne pâtissent de
l'incidence de nouvelles corrections de ratings en baisse. L'impact
combiné de ces décisions sur le résultat représente environ -1,25
milliard d'euros (quelque -850 millions après impôts).
KBC conserve une base de capital robuste
Au 30 septembre 2008 le ratio de capital des activités bancaires
(Tier-1) était nettement supérieur à 8,5% (dont près de 7% de capital
de base). Nous restons ainsi au-dessus de la moyenne du secteur et de
notre propre seuil de sécurité de 8%. Pour les activités d'assurance
aussi, la marge de solvabilité représente près du double du minimum
réglementaire.
Le groupe dispose de possibilités de financement amplement
suffisantes.
KBC est un bancassureur qui s'adresse principalement à une clientèle
de particuliers et de PME. Il dispose dès lors de dépôts de clients
abondants. Le montant net emprunté sur le marché interbancaire est
très modéré en comparaison de beaucoup de nos concurrents.
KBC dispose en outre d'un important matelas inutilisé d'obligations
(pour plus de 50 milliards d'euros) qui pourrait être immédiatement
affecté à la levée de liquidités auprès de la BCE.
Enfin, KBC a encore la possibilité de faire appel, au besoin, aux
garanties de l'État pour se refinancer sur le marché.
Les chiffres définitifs suivront le 6 novembre 2008
Les prévisions qui précèdent se fondent sur des chiffres provisoires,
non révisés et à un stade précoce du cycle de consolidation. Ils sont
donc encore susceptibles d'être modifiés. Les chiffres ne tiennent
pas compte non plus de modifications éventuelles aux normes IFRS
européennes qui pourraient permettre une reclassification des titres
avec effet dès le troisième trimestre 2008. Une présentation
Powerpoint à ce sujet peut être consultée sur www.kbc.com. KBC
publiera ses résultats trimestriels définitifs le 6 novembre 2008. À
cette date, de nouveaux rapports détaillés commentant les résultats
et le portefeuille de crédits structurés seront rendus disponibles.
Pour tout complément d'information, vous pouvez vous adresser à :
* Investisseurs : investor.relations@kbc.com
* Médias : pressofficekbc@kbc.be
* Ce communiqué contient des informations soumises à la
réglementation sur la transparence des entreprises cotées en Bourse
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